mardi 28 février 2012

Berenice Abbott au Jeu de Paume

Le Jeu de Paume à Paris propose une magnifique exposition des photographies de l’américaine Bérénice Abbott. La rétrospective présente plus de 120 photographies, une série de documents inédits ainsi que des ouvrages originaux, dévoilant les multiples facettes de l’œuvre riche de cette artiste formée par Man Ray.


Née en 1898, c’est au début des années 1900 que Berenice Abbott arrive à Paris. Elle ouvre son propre studio et entame avec succès une carrière de portraitiste. Elle tisse des relations avec le milieu intellectuel parisien et les avant-gardistes artistiques. Marcel Duchamp, James Joyce, Man Ray : l’exposition retrace ses liens avec ces grands artiste au travers des portraits qu’elle en a pris.


Aux côtés de ces portraits en noir et blanc, l’exposition présente également des œuvres constituant son projet le plus connu : « changing New York ». Elle y photographie de 1935 à 1939 la ville de New York en pleine crise économique et enregistre ainsi la mutation de la « Grosse pomme ». Plus tard, en 1954, elle prend en photo la route 1, sur la côte est des Etats-Unis : l’exposition du Jeu de Paume en présente une sélection inédite.
  


A travers la succession de ses nombreux projets, Berenice Abott a ainsi consacré sa carrière artistique à questionner les notions de photographie documentaire et de réalisme photographique. Une démarche que l’exposition du Jeu de Paume, qui se tient jusqu’au 29 avril, met en lumière.

vendredi 24 février 2012

Le "cri" à l'honneur d'Expressions du Sacré


C’est à partir de samedi qu’Isabelle Thiltgès exposera dans le cadre de la 6ème édition de la Biennale « Expressions du sacré » dans le Poitou, qui cette année met en avant le thème du « cri ». Organisée par l'association « Art et Rencontre », en partenariat avec les villes de Poitiers et de Melle, cette manifestation d’art contemporain pointe ses projecteurs sur une quarantaine d’artistes et présentera leurs œuvres en deux temps.



Si Isabelle Thiltgès a été sélectionnée par les organisateur pour prendre part à l’exposition, c’est parce que la portée de ses œuvres va au-delà de leur simple forme et que ses sculptures répondent au souhait des organisateurs de « susciter la création d'œuvres qui ouvrent au "sacré", à une réalité qui nous dépasse, à une transcendance ».


L’événement culturel débutera à Poitiers, dans la superbe chapelle baroque Saint-Louis du collège Henri IV du 25 février au 11 mars 2012. Puis il se prolongera à l’église Saint-Savinien de Melle (79) du 17 mars au 31 mars 2012. L’inauguration de cette manifestation artistique sera marquée par un vernissage en présence du maire de Poitiers, suivi d'une réception à l'Hôtel de Ville, le samedi 25 février. Cette biennale constitue en effet une initiative artistique contemporaine qui a la spécificité d'allier les autorités religieuses, politiques et scientifiques dans un esprit d'ouverture au plus large public.



Signe de la richesse de sens déployée dans son œuvre, Isabelle Thiltgès se voit pour la seconde fois mise en avant dans un événement artistique et culturel institutionnel et voit son œuvre reconnue pour son universalité et son ouverture large au public. Suite à son exposition dans les superbes serres de l’Orangerie du Sénat l’été dernier grâce à la mise en avant du vice-président du Sénat, M. Guy Fisher, les sculptures d’Isabelle Thiltgès sont à nouveau plébiscitée pour illustrer une manifestation axée sur le patrimoine et le dynamisme culturel Français.

mardi 21 février 2012

Isabelle Thiltgès expose à la Biennale Expressions du Sacré

La Biennale de Poitiers, également appelée « Biennale Expressions du Sacré » existe depuis 2004 et est organisée par l'association « Art et Rencontre ». Elle fête cette année sa 6ème édition et à cette occasion a sélectionné le thème du « cri ». Une exposition mettant en scène une quarantaine d’œuvres choisies sur cette thématique aura lieu du 25 février et jusqu’au 31 mars.

Anita Lucet-Parisot, Présidente d’Art et Rencontre, justifie le choix de ce thème en se référant aux « grands textes sacrés dont la Bible qui évoque souvent le cri de désespoir et de colère ou encore le cri comme parole forte » et en soulignant que le cri, « c’est aussi le cri de la délivrance à la naissance. Toute  mise au monde commence par un cri. Si l’on considère que la création artistique est une mise au monde, les œuvres dont accoucheront les artistes, pour notre exposition, pourraient bien être des cris poussés du plus profond de l’homme ».

Isabelle Thiltgès a ainsi été invitée à exposer au sein de cette biennale d’art contemporain pour la force expressive de sa sculpture Les Ombres.Une œuvre singulièrement frappante, qui porte une réflexion qui va au-delà de la forme et de la figure de l'œuvre.

Clément Pérault, membre du comité d'organisation de la Biennale et de l'association Art et Rencontre, était interviewé sur France 3 le lundi 20 février dans la chronique de Christophe Zirnhelt « 13h avec vous dans le Sud-Ouest ». Il y met sous les projecteurs la sculpture d’Isabelle Thiltgès, œuvre qui « synthétise le thème du cri » selon lui.

 « Nous avons là deux figures qui se font face et qui dans un bruit assourdissant s’expriment.  La particularité de cette statue est que les deux figures sont positionnées sur des montants qui leur permettent de pivoter », explique-t-il, avant d’ajouter : « ces deux personnes peuvent se faire dos » et traduisent une « crise d’expression où l’on ne s’entend pas ».

Lien vers la vidéo : http://programmes.france3.fr/13h-avec-vous-dans-le-sud-ouest/index.php?page=article&numsite=6776&id_rubrique=6848&id_article=16811 : Cliquez sur l'émission du lundi 20/02/2012 à 20'37 pour entendre Clément Pérault parler des Ombres d'Isabelle Thiltgès

vendredi 17 février 2012

Petit à petit...

« Tout Simplement » endosse peu à peu son costume monumental, étirant ses formes, allongeant sa taille, arrondissant ses courbes. Elle pèse aujourd’hui près de 125 kg et pose un vrai défi quotidien à l’artiste qui doit respecter et assurer les proportions de son œuvre et maîtriser la matière et son poids.



L’ajout de cales en bois s’est avéré nécessaire avec l’agrandissement de la sculpture : elles permettent de contrebalancer le poids du haut de la pièce. Tout un fragile équilibre se construit ainsi jour après jour, autour de la finalisation des rondeurs et des lignes. Isabelle Thiltgès ajoute près de 25kilos de terre à la sculpture tous les jours, afin de la modeler toujours un peu plus, de la façonner au plus près de l’objectif final. Au gré d’incessants allers retours entre le haut de la sculpture et le sol, afin d’obtenir la perspective suffisante pour appréhender avec exactitude l’avancée du travail et la précision des lignes, l’artiste voit avec satisfaction « Tout Simplement » se rapprocher de sa forme originale peu à peu.



Il manque encore près de 75 kilos à la sculpture pour qu’elle s’épanouisse pleinement et réponde enfin avec précision aux inspirations de l’artiste.

mardi 14 février 2012

Jusqu’au 26 février : exposition Cézanne et Paris au musée du Luxembourg

Organisée en collaboration avec le Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, l’exposition réunit environ 80 œuvres majeures issues du monde entier.
Si Cézanne est généralement associé à sa Provence natale, on ne saurait l’y restreindre. Le peintre s’est en effet toujours tenu proche de Paris et de l’Île de France, une ville et une région qu’il affectionne tout particulièrement. Entre 1861 et 1905 le peintre impressionniste ne cesse ainsi d’y revenir et de s’en inspirer pour la réalisation de ses œuvres : l’exposition fait état de plus de vingt allers retours entre Aix en Provence et la capitale. Ses peintures témoignent de ces séjours réguliers et de ses fréquentations du milieu de l’art : Paul Cézanne y rencontre en effet Pissarro, Guillaumin, Renoir ou encore Monet.

C’est à Paris que l’artiste, en se confrontant simultanément à la modernité et à la tradition, trouve les « recettes » qui feront sa peinture. L’exposition nous éclaire sur les grands thèmes qu’il explore alors : quelques vues dans Paris, les paysages d’Ile-de-France, les nus, natures mortes et portraits. Reste que son œuvre représente peu la ville de Paris.



Après 1890, les critiques, les marchands et les collectionneurs commencent à s’intéresser à son œuvre. Cézanne se montre attentif à cette reconnaissance qui ne peut venir que de Paris. Parce qu’il a conquis Paris, Cézanne parvient en effet à imprimer sa marque dans l’art moderne : des post-impressionnistes à Kandinsky, l’avant-garde le considèrera comme un précurseur, « notre père à tous », selon la formule de Picasso.
L’exposition fait par ailleurs la part belle à la relation d’amitié qui lia le peintre à l’écrivain Emile Zola, rencontré durant sa jeunesse à Aix-en-Provence.

vendredi 10 février 2012

Sous le voile de Tout Simplement


"Tout Simplement" se repose dans les ateliers du sculpteur.
Recouverte d’un voile de plastique, mystérieuse et élancée, la sculpture en terre impose son ombre monumentale sur l’atelier.



Ce voile permet en réalité à la terre de conserver son humidité lorsqu’Isabelle Thiltgès la laisse au repos. Une fois dénudée, la terre se dévoile dans toute sa puissance, sublimée par les proportions monumentales de la sculpture. Imposante et fragile, "Tout Simplement" émeut par sa silhouette frêle et puissante à la fois. Du haut de ses 50 kilos de terre, l’œuvre se construit peu à peu, se rapprochant jour après jour un peu plus de l’original qui l’a inspirée.




Les rondeurs se forment, les lignes se précisent, les arrêtes se dessinent et "Tout Simplement" prend forme petit à petit.

mardi 7 février 2012

Gouffre de Padirac : sculptures naturelles


Alors que l’hiver a posé ses premiers flocons ce week-end, le gouffre de Padirac offre un spectacle saisissant de beauté et de pureté.



Cette entaille géante dans la terre a vu les chutes d’eau qui y chantent en été se transformer en superbes sculptures naturelles de glace. Les parois de roche se sont ainsi couvertes de stalactites immaculées et glaciales, lumineuses et reflétant avec éclat le soleil hivernal.




Un tableau minéral inspirant, digne de la plus belle des compositions artistiques. 

vendredi 3 février 2012

Les hôtels particuliers à l’honneur à Chaillot

Depuis le mois d’octobre, le musée Chaillot propose une exposition consacrée aux hôtels particuliers de la ville de Paris. C’est la première fois que la Cité de l’Architecture et du Patrimoine organise une exposition sur ce thème.


Cachés derrière leurs lourdes portes cochères et leurs hauts murs impénétrables, ces hôtels édifiés du moyen-âge jusqu’aux années 30 symbolisent à la fois une exception architecturale et la typicité de la vie parisienne de certaines époques.

Symbolisant à la fois l’art de vivre à la française, incarnant des demeures d’exception pour des citadins hors du commun, les hôtels particuliers sont iconiques de l’architecture de la capitale depuis 5 siècles. Paris compte ainsi encore près de 500 de ces demeures, qui sont généralement caractérisées par leur porche et la présence d’une cour. Le porche ayant pour fonction de laisser passer les carrosses de l’époque.

Afin de replonger le visiteur de l’exposition ave exactitude et magie dans l’univers de ces hôtels particuliers, la Cité de l’Architecture et du Patrimoine a organisé la reconstitution d’un bâtiment avec son enfilade de réceptions. Sont exposés par ailleurs de nombreux tableaux, dessins et plans d’époque présentant de nombreuses demeures parisiennes d’exception existantes ou disparues.


 «L’hôtel particulier, une ambition parisienne», Cité de l’Architecture et du Patrimoine, jusqu’au 19 février (www.citechaillot.fr).