vendredi 29 juillet 2011

Et enfin !

Après plusieurs semaines de travail sur le moule, la cire, le bronze, la Grande Culbute est prête.

Revêtue de sa patine brune, aux reflets mordorés, elle a fait sa première apparition et suscité l'enthousiasme lors du vernissage qui a eu lieu le 26 juin dernier à l'Orangerie du Sénat. Elle y sera encore exposée jusqu'au 7 août, l'occasion de venir à sa rencontre et d'apprécier ses courbes lisses et douces, mises en valeur par l'éclairage zénithal de la verrière. 


jeudi 28 juillet 2011

Le montage de l'exposition à l'Orangerie du Sénat

Le montage de l'exposition a débuté le lundi 25 juin pour se terminer avec l'installation des oeuvres le mardi 26 juin.

Les sculptures d'Isabelle Thiltgès trouvent peu à peu leur place sous la verrière de l'Orangerie du Sénat, chacune habitant l'espace à leur manière et s'installant avec précision et liberté dans la scénographie mise en oeuvre.

L'Envers du Décor



La Grande Envolée


Les Ombres

Le scénographe et l'artiste

Les Ombres


Les Petites Culbutes

L'installation de la Grande Culbute

mercredi 27 juillet 2011

Vernissage de l'exposition à l'Orangerie du Sénat

Hier soir a eu lieu le vernissage de l'exposition d'Isabelle Thiltgès à l'Orangerie du Sénat.
Dans ce superbe cadre privilégié, les visiteurs ont pu découvrir et admirer les oeuvres en bronze qui étaient exposées sous la verrière, dans une scénographie épurée et lumineuse.
Dans le cadre de cet été du Sénat, l'Orangerie était également investie par les oeuvres d'Antoine Schneck, de Jean-Pierre Schneider et d'Etienne Viard.
Un dialogue artistique riche et aux multiples facettes qui a réjouit les promeneurs des jardins du Luxembourg ainsi que les amateurs d'art.


Exposition à l'Orangerie du Sénat du 27 juillet au 7 août 2011 from Aude Rain on Vimeo.

jeudi 21 juillet 2011

La patine



Après un long périple la sculpture arrive enfin à l’étape de la patine. C’est à ce stade qu’elle va prendre sa couleur définitive et trouver son identité propre.



Pour ce faire la sculpture est d’abord chauffée longuement au chalumeau. Est ensuite passée une première couche : le nitrate de cuivre va oxyder le bronze afin que la patine tienne.




Sont alors appliquées sept couches successives d’acides de couleur différentes : c’est leur superposition qui va au final donner sa profondeur et tous ses reflets à la patine.




Ensuite, tant que la pièce est encore chaude, des couches de cirage incolore sont appliquées au pinceau : cela protège la patine et lui apporte son aspect brillant.




Enfin, une fois refroidie, la Grosse Culbute va être lustrée au chiffon très doux. Elle apparaît alors dans sa plus belle robe.





mardi 19 juillet 2011

L'étape de la ciselure

Une fois la fonte du bronze effectuée, l’atelier récupère un brut de fonte. Sur cette pièce en bronze, les arrivées de coulée ainsi que les trous des supports de noyau ont laissé de nombreuses traces et marques.




Afin de donner à la sculpture son aspect final, les arrivées de coulées sont tout d’abord tronçonnées. 




Puis la meule permet de lisser et ôter la croûte de la sculpture brut de fonte : ce procédé lui apporte son aspect brillant.







La sculpture passe ensuite à l’étape suivante : elle est entièrement poncée, afin de découvrir une forme totalement lisse et tendue.






Au moment du meulage, les trous de support de noyau ainsi que les découpes qui ont été réalisées afin de faciliter l’accès à tous les recoins de la sculpture, seront refermés par des soudures, afin de compléter la lisseur de la Grosse Culbute.  





lundi 11 juillet 2011

La rectification de la cire perdue : la grosse culbute se perfectionne

Suite au démoulage de la pièce, la cire qui a été coulée à l’intérieur du moule, de couleur verte, a légèrement débordé au niveau du joint. Il faut donc d’abord l’ôter afin que les deux parties de la sculpture se fondent l’une dans l’autre sans démarcation.




A cette fin, il faut rajouter de petites quantités de cire (en rouge sur la photo) afin d’obtenir un lissé parfait.




Les trous des pieds et de la tête seront refermés après le coulage du bronze à l’étape de la ciselure : ces ouvertures vont permettre de remplir la cire de plâtre, pour obtenir ce que l’on appelle « le noyau ». Sans cette étape le bronze serait plein.


Tous les défauts et aplats sont ensuite corrigés à la cire afin d’obtenir les lignes et les courbes d’origine de la Grosse Culbute.





La cire perdue est  alors prête pour partir à la prochaine étape : la fonte du bronze. 

jeudi 7 juillet 2011

Une parution dans l'Eventail - Le 18 juin 2011





Dialogue intérieur
Elle s’apprête à exposer ses œuvres – des sculptures en bronze infiniment tendres, sensuelles – dans le cadre – So chic -  de l’Orangerie du Sénat. A quelques jours du vernissage, les mains couvertes de glaise, des idées encore plein la tête, Isabelle Thiltgès – née van den Berch -  a reçu l’Éventail. Petite leçon de sculpture avec une artiste éclectique. Une ciseleuse de l’âme…
Par Bertrand DECKERS

L’Éventail - On vous qualifie d’artiste «confidentielle », « inclassable » aussi. Si vous deviez vous définir ?
Isabelle Thiltgès - Impossible de trouver mieux ! Tout est dit ! Je ne suis pas dans le classique, dans la stricte reproduction, pas vraiment dans le contemporain non plus. Je peux être dans les rondeurs comme dans les lignes, à la fois dans le concret et dans l’abstrait. Je navigue entre deux eaux en permanence. Des mers paisibles, d’autres déchaînées. Mon seul but est d’exprimer des sentiments. Sculpter, c’est dialoguer.

Que voulez-vous dire, quelle histoire cherchez-vous à raconter à travers vos oeuvres ?
Mes histoires sont multiples. Inépuisables ! (Rires) « L’envers du décor » est une représentation de la dichotomie en quelque sorte. À travers ce double visage, j’ai voulu montrer que derrière des traits sereins, parfaitement lisses, légers, pouvaient parfois se cacher beaucoup de blessures. « La sérénité » m’a été inspirée par une jeune femme de l’Himalaya. J’étais en quête de paix, de douceur. Très vite, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus m’arrêter de travailler cette œuvre. Je devais poser mes mains sur elle. Comme un besoin ! Plus je la modelais et plus, à son tour, elle me rendait de sa sérénité. C’était un véritable échange. Un flux !

Pourquoi être devenue sculptrice ?
J’ai véritablement découvert la sculpture à la naissance de mes enfants. Je cherchais un terrain à moi, un lieu, une activité où pouvoir m’exprimer personnellement. J’ai compris très rapidement que pour sculpter, il faut tout d’abord regarder. Observer très attentivement, presque « radiographier ». Il faut mieux connaître le monde pour mieux le reproduire.

Peut-on y voir une façon de découvrir, d’apprivoiser l’Homme ?
Mon travail est infiniment lié aux êtres, aux événements qui m’entourent, mais ça reste le fruit de ma propre perception. La façon dont je ressens l’être humain. La sculpture est un art étrange. Les lignes les plus simples, les idées les plus claires, sont, de loin, les plus complexes à réaliser.

Quelle est la plus belle leçon que vous a donnée la sculpture ?
Elle m’a appris à regarder. Et elle m’a donné la patience, le goût de l’humilité et de la persévérance aussi. Une œuvre n’est jamais finie. On pourrait la travailler, la retravailler encore et encore. Comme si l’on cherchait quelque chose de précis, d’impalpable, quelque chose dont on s’approche - quitte à le frôler parfois de très près - sans jamais vraiment parvenir à le toucher. Alors, on recommence ! Pour tenter sa chance à nouveau…
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Du 26 juillet au 8 août 2011 à l’Orangerie du Sénat . Jardin du Luxembourg – 75006 Paris.
Plus d’infos ? www.itsculpture.fr



mercredi 6 juillet 2011

Le démoulage de la cire perdue

Une fois la cire coulée dans le moule de la grosse culbute, et refroidie, nous passons à la phase du démoulage de la cire perdue.

Cela débute avec l’ouverture du moule en plâtre : ce dernier étant composé de plusieurs parties l’ouverture se fait en plusieurs étapes.




Une fois le plâtre entièrement démoulé, il faut retirer l’élastomère.
  


Se déroule alors la première vérification de la cire perdue : il s’agit d’observer l’épaisseur de la cire afin qu'elle soit bien répartie, ainsi que les aplats qui parfois se forment suite à une mauvaise adhérence, à certains endroits, de l'élastomère au moule en plâtre au moment de la coulée.



Certains endroits sont plus difficiles à démouler, dans les zones plus étroites : il faut alors être très attentif lors de cette opération afin de ne pas déformer la pièce.




Enfin la voilà libérée! La prochaine étape consistera à rectifier la cire perdue, avant qu'elle ne parte à la fonte du bronze.....